Inhumation et crémation : de quoi parle-t-on ?
L’inhumation, ou plus communément appelée enterrement, est l’action de faire reposer le corps du défunt sous terre. L’inhumation s’effectue dans un cimetière.
La crémation est le fait de brûler le corps du défunt dans un crématorium. Les cendres sont recueillies dans une urne funéraire et déposées dans un columbarium ou dispersées selon la réglementation en vigueur.
Inhumation et crémation : que dit la loi ?
L’inhumation et la crémation se déroulent dans un cadre précis et réglementé et doivent faire l’objet d’autorisations.
Au préalable, dans les deux cas :
- Vous devez faire établir un certificat de décès par un médecin.
- Vous devez déclarer le décès dans les 24h à la mairie de la commune où a eu lieu le décès. C’est la mairie qui établit l’acte de décès.
- Les obsèques doivent avoir lieu 24 heures au moins et 6 jours ouvrables au plus après le décès, s’il a lieu en métropole. Des conditions particulières s’appliquent si le décès a lieu à l’étranger.
L’inhumation (l’enterrement)
L’inhumation fait l’objet d’une autorisation du maire de la commune du cimetière choisi.
L’inhumation a lieu dans une concession funéraire : c’est un emplacement dans un cimetière (tombe, caveau) qui fait l’objet d’un acte de concession entre la mairie et le bénéficiaire.
La crémation
Le maire de la commune où a eu lieu le décès ne peut autoriser la crémation que s’il dispose de :
- la déclaration écrite du défunt indiquant sa volonté d’être incinéré, ou à défaut, la demande faite par la personne responsable d’organiser les obsèques,
- le certificat médical du médecin ayant constaté le décès, précisant l’absence de problème médico-légal.
Après la crémation, les cendres sont recueillies dans une urne funéraire munie d'une plaque indiquant l'identité du défunt et le nom du crématorium.
Les cendres peuvent être, selon les volontés du défunt :
- conservées dans l’urne funéraire dans un emplacement d’un columbarium. L’emplacement doit faire l’objet d’une concession funéraire),
- inhumées gratuitement dans le terrain communal du cimetière,
- dispersées en pleine nature (déclaration obligatoire dans la mairie de naissance du défunt, indiquant la date et le lieu de la dispersion des cendres). La dispersion est strictement interdite dans l’espace public.
Inhumation ou crémation : quelles sont les statistiques ?
Selon les chiffres de l'Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE) pour l'année 2020, en France, la crémation a représenté environ 62% des obsèques, tandis que l'inhumation a représenté environ 38%.
Si la proportion de crémations a tendance à augmenter au fil des années par rapport à l'inhumation, d’importantes variations existent selon les régions et les communes mais aussi selon les croyances religieuses et culturelles.
Inhumation ou crémation : qui choisit en l’absence de dernières volontés du défunt ?
Si le défunt n’a laissé aucune indication concernant ses obsèques et n’a pas exprimé sa préférence, il revient à ses proches de décider de l’inhumer ou de le faire incinérer.
Si les proches du défunt ne sont pas d’accord entre eux sur l’organisation des funérailles, ils peuvent saisir le tribunal judiciaire du lieu du décès qui tranchera.
Inhumation ou crémation : combien ça coûte ?
En France, comptez en moyenne de 5000 à 7000 euros pour des obsèques par inhumation, et de 3500 à 5000 euros pour des obsèques par crémation.
Ces coûts varient considérablement en fonction des services inclus et des choix personnels du défunt. Si ce dernier a souscrit un contrat obsèques, ils seront couverts par l’assurance.
En conclusion
Pour préparer vos obsèques ou celles d’un proche et permettre de choisir en toute sérénité entre inhumation et crémation, le mieux est de pouvoir en parler ensemble au préalable et faire connaître son choix car l’inhumation ou la crémation relèvent des convictions intimes de chacun.
