Fête et mort : vraiment incompatibles ?

Couleur pour le deuil en France

La mort est un sujet délicat qui apporte tristesse et deuil dans nos vies. Cependant, elle peut également nous inviter à célébrer la vie et honorer ceux qui sont partis. Fête et mort, fête et deuil sont-ils compatibles ? Cartesdeces.fr a exploré le sujet pour vous.

 

La célébration des funérailles, un moment important

A l’occasion d’un décès, organiser une célébration pour les obsèques est devenu courant. Il traduit le besoin de rendre hommage au défunt et il donne à la famille et aux amis la possibilité de se réunir pour lui dire au revoir. Cela permet à chacun de se sentir moins seul avec sa peine, de se retrouver et de renforcer ses liens familiaux et amicaux.

Si la célébration est un moment de recueillement, elle est souvent suivie d’un moment de partage, un verre de l’amitié voire un repas. Ce temps permet aux proches d’échanger et de se remémorer les instants heureux qu’ils ont partagés avec le défunt. Qui n’a pas vécu de fous rires déclenchés alors qu’il se trouve dans la peine et la tristesse ? Ils témoignent de la vie qui continue malgré la douleur, et qui refait surface parfois quand la tension est trop forte.

Dans certaines cultures, les obsèques se déroulent avec des vêtements de couleur vive et des musiques joyeuses pour évoquer la vie du défunt. C’est une manière d’apporter du réconfort après un décès.

Les pré-funérailles : fêter sa mort avec ses proches

Aussi incongru que cela puisse paraître à certains, organiser ses pré-funérailles (ou « living funerals ») consiste en une sorte de répétition générale de ses propres obsèques. Les proches amis et la famille y participent. L’objectif est de pouvoir dire à la personne vivante ainsi célébrée tout l’amour et l’affection qu’on lui porte. Chacun peut évoquer les périodes de sa vie et lui rendre hommage et la remercier directement pour tout ce qui a été vécu ensemble.

Les pré-funérailles représentent un moment important qui resteront un souvenir pour l’ensemble des participants et dédramatisent l’échéance de la mort.

Fêter les morts, une autre manière de célébrer la vie

Le 2 novembre est dans le calendrier liturgique catholique le jour de la commémoration des défunts. Il est célébré dans plusieurs pays de façon joyeuse et colorée, comme un véritable hymne à la vie.

  1. Le "Dia de los Muertos" ou "Jour des morts" au Mexique est une fête qui se déroule chaque année les 1er et 2 novembre. Héritée de rites préhispaniques qui inscrivent la mort dans le prolongement de la vie, la fête des morts célèbre le retour des morts. Pour permettre aux esprits des défunts de retrouver leurs proches, des autels sont dressés sur les tombes mais aussi disposés à l’intérieur des maisons. Ils sont chargés d’offrandes, de nourriture, de photos. Les sépultures et les autels sont décorés de fleurs de soucis qui guident les esprits des morts.

    La célèbre Catrina, squelette féminin revêtue de vêtements colorés et extravagants est un personnage central du « dia de los muertos » qui symbolise l’égalité des sommes sous leurs costumes. Le déguisement de squelette tout comme le crâne omniprésent dans les éléments de décoration et d’alimentation sont deux symboles incontournables de cette fête. Des défilés ont lieu où chacun arbore son plus beau costume de Catrina et se peint le visage en blanc pour ressembler à une calavera (crâne).
  2. Mardi Gras est célébré chaque année à la Nouvelle Orléans aux Etats-Unis. Cette tradition du XIXème consistait à l’origine à rendre hommage aux morts lors de grandes processions funéraires. La tradition perdure sous forme de parades aujourd’hui, rassemblant petits et grands.

Célébrer et rendre hommage à ses chers disparus peut se traduire de différentes façons : une commémoration à l’occasion des obsèques, des pré-funérailles pour glorifier la vie ou participer à une fête des morts traditionnelle. Quel que soit votre choix, celui qui vous permettra de vivre votre deuil de façon apaisée sera le bon et vous permettra d’atténuer la douleur et la tristesse.