ETAPE 1 : LE CHOC
Le choc est la première étape du deuil. Il intervient lorsque l’on apprend le décès d’une personne qui nous est chère. A ce moment-là, nos émotions sont bloquées. On ne ressent rien. Notre esprit est face à une réalité qu’il pense ne pas pouvoir gérer. Il est sidéré.
Cette étape est généralement assez courte, elle peut durer quelques minutes voire quelques heures.
ETAPE 2 : LE DÉNI
Après la phase de choc, d’absence de réaction, le déni prend place. On rejette alors l’information qui nous a été exprimée. On refuse que le décès soit une réalité. On nie cette réalité. Avec cette négation notre esprit se protège. Sa réaction est naturelle.
Cette période du deuil souvent brève est très importante, mais pour certaines personnes elle peut s’avérer plus difficile à surmonter.
Le déni peut s’exprimer de différentes manières. Il peut tout d’abord passer par la recherche de l’être disparu ou l’impression de l’avoir entendu parler, de sentir sa présence. Dans son cas le plus extrême le déni peut s’exprimer par le fait de laisser la chambre ou les affaires de la personne défunte intactes ou même continuer de lui mettre une assiette à table. Les personnes en cas de déni extrême se renferment autour de cette négation et s’y refugient. Elles expriment à travers ces actes leur rejet du décès et gardent leurs habitudes afin de tenter de se préserver.
ETAPE 3 : LA COLÈRE ET LA NÉGOCIATION
Faire son deuil est difficile, différentes émotions nous traversent. La colère peut faire partie de ces émotions. C’est notamment le cas lorsque la personne endeuillée est face à une incompréhension. Son esprit peut alors être en proie à de nombreuses contradictions, qui pourront la faire changer d’humeur très rapidement ; passer d’un état d’énervement, d’agressivité, de reproche à un état de remords, de dégoût général voire de mutisme. Cette colère peut être intérieure et s’exprimer contre soi-même ou alors être exprimée contre des proches ou des personnes extérieures.
Pour les personnes croyantes, cette phase peut s’accompagner d’une tentative de négociation. Elles tentent alors d’implorer ou de marchander avec leur dieu afin qu’il occulte le décès de la réalité et fasse revenir une situation antérieure, plus rassurante.
ETAPE 4 : LA DOULEUR
La douleur, le fait de ressentir une immense tristesse, est une étape du deuil qui peut intervenir avant, après ou même pendant la colère. Elle s’accompagne d’un sentiment de solitude profonde. On comprend alors notre attachement pour la personne défunte et on accepte nos sentiments. On laisse nos émotions s’exprimer. Cette étape marque donc un début d’acceptation de la réalité.
Elle peut être accompagnée de remise en question voire de culpabilité. Il n’est pas rare de s’en vouloir, de s’accuser de ne pas avoir été là pour faire en sorte d’éviter cette disparition, d’avoir des remords, d’éprouver du désespoir. Le comportement de la personne endeuillée peut alors devenir totalement passif, voire être lié à une perte de moral. La douleur ressentie se rapproche à ce moment de la dépression. La personne semble submergée par la réalité et ne plus savoir surmonter son mal-être. Il est alors important de se faire entourer, de parler de son chagrin et se faire aider pour arriver à accepter la situation.
ETAPE 5 : LA RÉSIGNATION
Lors de l’étape de la résignation, la personne endeuillée stoppe sa lutte. Elle n’est plus dans le déni. Elle comprend et intègre le fait que la réalité est ce qu’elle est et qu’elle ne peut rien y faire.
Cette étape apparait lorsque l’on a le sentiment d’avoir fait tout ce qui était en notre pouvoir pour tenter de revenir en arrière ou lorsque l’on rejette la cause de cette disparition sur celle d’une croyance divine.
ETAPE 6 : L’ACCEPTATION
A cette étape la personne accepte la disparition de l’être cher. Sa douleur et sa colère sont moins vives. Elle est capable de continuer à vivre avec cette réalité, de se rappeler les bons mais aussi les moins bons souvenirs qu’elle a pu partager avec ce proche sans pour autant rebasculer dans de mauvais travers. Son futur commence à s’éclaircir. Elle commence à reprendre confiance en l’avenir et en la vie.
ETAPE 7 : LA RECONSTRUCTION
L’étape de l’acceptation n’est pas suffisante pour clore son deuil. Se reconstruire véritablement est également nécessaire. Le décès et les différentes étapes par lesquelles a pu passer la personne durant son deuil ont pu avoir de nombreuses répercutions. Pour se sortir de tout ce cheminement et accéder à un renouveau, il faut continuer ses efforts, réorganiser progressivement ses habitudes et sa vie afin de bien se reprendre en main. Une énergie nouvelle naitra alors et le sentiment de vulnérabilité disparaitra complètement.
LE DEUIL : EN CONCLUSION
Le deuil est une épreuve universelle face à laquelle l’ensemble de l’humanité est appelé à se confronter un jour ou l’autre. Bien que notre article vous ait présenté les différentes étapes les plus courantes, bon nombre de personnes ne les vivent pas toutes, ou bien dans le désordre… Le deuil est une expérience personnelle que nous vivons selon nos sensibilités. Cependant il est important de ne pas se laisser submerger trop longtemps dans la souffrance. Bien que l’aide des proches soit un facteur clé, il est également possible de faire appel à un psychologue formé à l’accompagnement de cette épreuve.
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